Confier la gestion d'un collège à une entreprise privée: c'est ce que vient de faire le département du Loiret, présidé par M. Eric Doligé, membre de l'Observatoire de la décentralisation du Sénat. Auditionnée par cet observatoire en juin 2006, l'UNSA Education avait rappelé son opposition à ce projet qui est très éloigné d'un service public de l'éducation. L'UNSA Education a dénoncé à nouveau ce projet lors du Comité départemental de l'Education nationale (CDEN) du Loiret le 20 septembre. Rappelons que ce projet a été rendu possible par un partenariat public-privé (PPP) dont le principe a été importé du Royaume-Uni et étendu à de nombreux pays dans le monde. Le gouvernement français a choisi d'utiliser ce procédé en 2004.
Le collège de Villemandeur va enfin sortir de terre. Nous aurions aimé pouvoir nous satisfaire de cette nouvelle, tant la construction de cet établissement était attendue.
Nous ne pouvons pas nous en réjouir, car le conseil général a fait le choix idéologique d'entreprendre la construction dans le cadre d'un partenariat public-privé.
Au moins 3 raisons font que l'UNSA Education s'oppose à cette décision.
Pendant les 10 prochaines années, le conseil général ne sera que locataire de l'établissement. Autrement dit, les élèves seront scolarisés dans des locaux appartenant à une entreprise privée.
La puissance publique ne se donne donc même plus la peine de loger elle même ses enfants. Ce n'est pas simplement un choix de gestion, c'est un renoncement. Un lieu d'éducation du Service Public propriété d'un grand groupe de BTP, le symbole est lourd de sens. Pourra t-on encore parler d'école républicaine ?
En outre, le rôle du secteur privé ne se limitera pas aux murs. Il est prévu que l'ensemble de l'entretien soit assuré par des personnels de l'entreprise et non plus par des personnels TOS.
Ces personnels, attachés aux établissements scolaires sont membres à part entière de l'équipe éducative. Ils ont une mission auprès des élèves. Elle est essentielle. elle doit être assumée par des personnes dont c'est le métier et la formation de travailler auprès des jeunes.
Enfin, alors que ce CDEN siège en compétence du département nous constatons une fois de plus que la concertation préalable a été réduite à sa plus simple expression. Nous avons appris cette décision par la presse. Chacun mesure donc ici la considération du Conseil Général à l’égard du CDEN et au surplus la conception de la transparence qui devrait pourtant présider à notre avis à la gestion des projets concernant les collèges du Loiret.
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